"Les paradis du fou" de Muriel Roland Darcourt
Editeur: Chiado
Collection: Voyages dans la fiction
Livre et E-book: Ici
« Les Paradis du Fou », ou les élucubrations d’un type, Lazare Verne, qui vient d’apprendre sa mort prochaine. Gonflé de rage quant à sa condition de défunt imminent à laquelle il n’est pas préparé et qu’il a du mal à accepter, il décide de tout quitter pour aller mourir ailleurs, sur une autre planète, et il va en découvrir plusieurs. Des qui n’existent pas. Des qu’il imagine. Des qui sont bel et bien réelles. Enfin tout ça, tout ce qu’on croit connaître, ce qu’on avait envisagé, ce qu’on avait cru possible, ce qu’on nous avait enseigné et qui se révèle être autrement, au-delà de toute logique humaine, aux confins de l’espace ou juste à portée de nous à l’intérieur de notre propre cerveau.
Merci à l'auteure Muriel Roland Darcourt pour ce service presse.
Lazare Verne mène une vie banale et morose jusqu’au jour où il apprend sa maladie et sa mort prochaine. N’acceptant que très mal cette situation et voyant les choses en noir, il décide de partir pour mourir. Où ? Il n’en sait rien. Il veut juste s’en aller pour profiter des ses derniers mois.
Il nous plonge alors dans une succession de mondes, de vies, de situations. Est-ce des rêves, des cauchemars, la réalité ? Quel rôle va-t-il jouer, veut –il jouer ?
Il nous transmet à chaque étape un flot de sentiments aussi différents que contradictoires. De la colère à la frustration, du pouvoir à la manipulation, de l’incompréhension au renouveau, de la vie à l’abandon… Ce changement constant est très intéressant, ca donne un coté addictif à l’histoire, l’envie de connaitre la prochaine étape. Cela apporte également une perpétuelle action, nous sommes en permanence relancés et à aucun moment l’ennuie ou même la constance font partis de notre lecture.
Le style d’écriture de l’auteure est extrêmement agréable, les phrases sont courtes mais concises, l’emploi du présent donne un sentiment perpétuel de réalité. Les dialogues sont inexistants, mais en aucun cas cela nous manque, car les mots utilisés à bon escients, nous permette sans soucis d’imaginer leurs discussions. Enfin, la narration uniquement du point de vue de Lazare nous permet de nous focaliser sur celui-ci, nous aidant ainsi à mieux le comprendre.
Plongés dans un univers à la fois réel et irréel, cette histoire nous fait voyager à travers un homme que l’on pourrait qualifier de fou mais qui au fond est continuellement entrain de remettre en cause son existence et son sens.