Réparer les vivants > Maylis de Kerangal

Editeur : Gallimard

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Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de geste, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour. 

Pour commencer, lorsque j'ai lu sur le livre qu'il avait remporté pas moins de dix prix littéraire, je me suis dis que je ne pourrais que l'aimer moi aussi après avoir convaincu autant de personne.

Et waouh c'est juste pile poil ce qu'il c'est passé, je l'ai lu sans pouvoir m'arrêter et franchement chapeau bas à l'auteur parce que franchement, réussir à faire une histoire qui parle d'un sujet pas simple malgré tout, et que l'histoire ne soit pas tirée en longueur, juste dosée comme il le faut, pas trop lourde à lire, et que cette histoire nous tienne jusqu'au bout, il faut avouer que ce n'est pas donné à tout le monde.

On commence sur une sortie entre potes, tout se passe bien.

Après avoir surfer un long moment, ils prennent la route en sens inverse, la fatigue se fait sentir et malheureusement Simon va s'endormir au volant. La suite est prévisible, accident, hôpital, coma, détresse des proches, annonce du médecin, tout mettre en place pour le don d'organe, une course contre le temps (les organes n'ont pas une vie très longue en dehors du corps), prendre des décisions, le deuil.

Personnellement, je suis entièrement pour le don d'organes, pour moi, mais comment je réagirais si je me retrouvais dans la situation où nous parlerions de ceux de mes enfants ? Franchement je ne sais pas, je ne voudrais pas que l'on retire des morceaux de mes enfants pour les implanter dans d'autres personnes, et pourtant ce serait redonner la vie, mon fils continuerait malgré tout de vivre quelque part. 

Donc oui je suis pour le dons d'organe en ce qui me concerne mais je ne sais pas comment je réagirais si c'était un de mes enfants. Et pourtant c'est bien de cela qu'il est question dans ce livre, une mère qui doit prendre la décision de donner un peu de son fils et cela fait réfléchir à beaucoup de choses.

Pour tout ce que ce livre m'a apporté, je le place dans mes coups de coeur, même si parfois j'ai trouvé certaines phrases un peu longues, ce qui m'a un peu gêné lors de ma lecture. Outre ce petit soucis de longueur, je vous le recommande chaudement.

Merci au site lecteurs.com de m'avoir permis de le lire en service presse.